Actualités: COMMUNIQUÉ DE PRESSE - L'Union internationale pour la conservation de la nature doit revoir et faire avancer l'application du « nouveau paradigme de la conservation », mettant l'accent sur les droits des peuples autochtones.14 janvier 2011

14 Janvier, 2011

Des représentants des peuples autochtones se sont réunis avec les présidents de commissions de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et d'autres organismes de conservation pour tenir un dialogue de haut niveau pendant la conférence Sharing Power (partager le pouvoir), à Whakatane, Nouvelle-Zélande, le 13 janvier 2011. L'UICN a convenu de revoir l'application de résolutions concernant les peuples autochtones adoptées lors du 4ème Congrès mondial de la nature (WCC4) tenu en 2008 à Barcelone, en Espagne, et d'en faire avancer la mise en œuvre. Ces résolutions, ainsi que le Plan d'action de Durban et le Programme de travail sur les aires protégées de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), sont souvent appelés le « nouveau paradigme de la conservation ». Elles sont cruciales pour garantir que les pratiques de conservation respectent les droits des peuples autochtones et leur participation pleine et entière à l'élaboration des politiques et pratiques.  Malheureusement, l'application dans les faits de ces décisions en appui aux peuples autochtones a été très inégale.  Les informations recueillies dans le cadre des processus d'examen de l'UICN seront intégrées dans son Programme 2013-2016, qui doit être soumis à la discussion et adopté en septembre 2012 à Jeju, en République de Corée.

Les participants à la rencontre ont convenu en particulier que l'UICN doit :

  • Renforcer son processus multi-niveaux (englobant les niveaux international, régional, national et local) afin d'évaluer et faire avancer l'application du « nouveau paradigme de la conservation ». Ce processus se centrerait sur les résolutions du WCC4 concernant particulièrement les peuples autochtones.
  • Mettre en œuvre des évaluations pilotes des aires protégées à l'échelle locale, lesquelles devraient être menées par des équipes composées de représentants de peuples autochtones, des bureaux nationaux et internationaux de l'UICN, de fonctionnaires gouvernementaux et autres acteurs pertinents.  Ces évaluations pilotes devraient apporter des recommandations précises en vue de combler les écarts entre les pratiques observées et le « nouveau paradigme de la conservation ». Les conclusions en seront communiquées dans le cadre d'ateliers nationaux, qui exploreront alors des moyens de mettre en œuvre les recommandations des évaluations. Les évaluations devraient également apporter des exemples de projets réussis et de pratiques exemplaires à la communauté internationale.   
  • Procéder à l’examen de l'application de chacune des résolutions du WCC4 concernant les peuples autochtones, à partir d'informations obtenues des commissions et des programmes thématiques régionaux et mondiaux.  Cet examen permettra de recenser les lacunes et de formuler des recommandations en vue de les combler, lesquelles seront intégrées dans le Programme 2013-2016 de l'UICN. 
  • Présenter des rapports sur ces questions à l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, au Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones et à la CDB. 
  • Faire connaître les résolutions du WCC4 concernant les peuples autochtones auprès de tous les bureaux nationaux de l'UICN.
  • Améliorer la coordination entre les bureaux régionaux et nationaux de l'UICN et les organisations de peuples autochtones.

De plus: 

  • Le Conseil de l'UICN devrait être rappelé  qu'une résolution du WCC4 lui a donné instruction d'établir un groupe d'étude chargé d'examiner l'application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans tous les aspects du Programme de l'UICN (y compris les mandats des Commissions), des politiques et des pratiques et de faire des recommandations sur sa mise en œuvre. 

Udom Charoenniyomphrai, de l'Inter Mountain Peoples’ Education and Culture in Thailand Association (IMPECT), a dit, « Les accords conclus dans le cadre de la rencontre sont satisfaisants. Nous espérons maintenant qu'ils seront effectivement appliqués. »

Fin.

Personnes-ressources à contacter pour des interviews en Nouvelle-Zélande : 

M. Udom Charoenniyomphrai, Inter Mountain Peoples Education and Culture in Thailand Association (IMPECT), courriel : udom_chaprai@yahoo.co.th

Dr. Prasert Trakansuphakon, Indigenous Knowledge and Peoples Network (IKAP), Thaïlande, courriel : ptrakan@gmail.com  

Dr. Maurizio Farhan Ferrari, Forest Peoples Programme, Mobile : +44 7507 406118, courriel : maurizio@forestpeoples.org  

Autres personnes-ressources à contacter pour des interviews : 

Mme Penninah Zaninka, United Organisation for Batwa Development in Uganda (UOBDU), courriel: zaninkah@yahoo.com 

Vereniging van Inheemse Dorpshoofden in Suriname (VIDS), tél.: +597-520130, courriel : infovids@vids.sr  

Pour en savoir plus :

 

 

 

 

Post date: 
ven, 02/18/2011 - 16:18
Tags: 
UICNMécanisme de WhakataneConservation fondée sur les droitsInter Mountain Peoples Education and Culture in Thailand Association (IMPECT)United Organisation for Batwa Development in Uganda (UOBDU)Vereniging van Inheemse Dorpshoofden in Suriname, the Association of Indigenous Village Leaders in Suriname (VIDS)Press releasesAires protégéesWorld Conservation CongressUICN CEESP Sharing Power