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Pour plus d'informations ou pour toute demande, veuillez envoyer un email à whakatane@forestpeoples.org.
L’objectif du Mécanisme de Whakatane est d’évaluer la situation dans différentes aires protégées du monde et, là où les peuples sont affectés de façon négative, de proposer des solutions et de les mettre en œuvre. De plus, il prône et soutient des partenariats fructueux entre les peuples et les aires protégées.
Lors de la conférence « Sharing Power » de la Commission des politiques environnementales, économiques et sociales (CEESP) de l’UICN à Whakatane en Nouvelle-Zélande en janvier 2011, une réunion s’est tenue entre des représentants autochtones, les présidents de trois Commissions de l’UICN (la CEESP, la Commission mondiale des aires protégées (WCPA) et la Commission de la sauvegarde des espèces (SSC)) et de deux sous-commissions (le Thème sur les peuples autochtones, les communautés locales, l’équité et les aires protégées (TILCEPA) et le Thème sur la gouvernance, l’équité et les droits (TGER)), le Directeur du Programme environnement et développement et le Conseiller principal sur les politiques sociales de l’UICN, ainsi que d’autres membres du personnel de l’UICN, de Conservation International et du Forest Peoples Programme (FPP).
Le résultat de la réunion de Whakatane fut un accord visant à appliquer une série de mesures pour évaluer la mise en œuvre de résolutions relatives aux peuples autochtones adoptées lors du 4ème Congrès mondial de la nature (WCC4) en 2008 à Barcelone en Espagne, et pour faire progresser leur mise en œuvre en cas de lacunes.
Ces résolutions, tout comme le Plan d’action de Durban et le Programme de travail sur les aires protégées (POWPA) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies, sont souvent considérées comme le « nouveau paradigme de conservation ». Elles sont essentielles pour s’assurer que les pratiques de conservation respectent les droits des peuples autochtones, notamment ceux spécifiés dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et pour garantir la participation pleine et effective des peuples autochtones aux politiques et aux pratiques. Malheureusement, la mise en œuvre effective de ces décisions en faveur des peuples autochtones a été très incomplète, tel que l’indiquent de nombreuses publications sur les effets sociaux de la conservation.
L’UICN a décidé de mettre en œuvre le Mécanisme de Whakatane, notamment les Évaluations de Whakatane sur les aires protégées au niveau local, en partenariat avec les organisations des peuples autochtones (OPA), le Forest Peoples Programme, la CEESP, le TILCEPA et le TGER. Ces évaluations sont requises par l’UICN conformément à la Résolution 4.048 sur le suivi à l’Accord et au Plan d’action de Durban et à la Résolution 4.052 qui vise à élaborer un « mécanisme pour prendre en compte et remédier aux effets des injustices historiques et actuelles dont sont victimes les peuples autochtones au nom de la conservation de la nature et des ressources naturelles », ce qui est aussi conforme à la transposition de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) au sein de l’UICN.
Il a été convenu que deux évaluations pilotes soient mises en place. Ces évaluations doivent proposer des solutions et définir des processus transparents et responsables pour mettre en oeuvre ces solutions. Elles doivent en outre spécifier des recommandations pour combler les différences entre les pratiques observées dans les faits et le « nouveau paradigme de conservation ». En outre, elles doivent identifier, prôner et soutenir les projets fructueux et les meilleures pratiques.
Les deux évaluations de Whakatane pilotes se sont déroulées en 2011 et 2012 au Mont Elgon au Kenya et dans le Parc national Ob Luang en Thaïlande. Les résultats des évaluations de Whakatane pilotes seront présentés lors d’ateliers nationaux, qui élaboreront ensuite des moyens de mettre en œuvre les recommandations des évaluations, notamment les recommandations relatives aux politiques nationales et aux aspects juridiques et institutionnels.